Châteaubriant, 15 Séptembre 2015
Il n’aime pas la prétention, travaille comme un malade, conduit une Mustang qu’il connaît jusqu’au dernier piston, vit six mois à Châteaubriant et six au Texas. Fils d’un artiste, Maxime Fourreau, autodidacte qui a raté deux fois son bac S (scientifique) et commencé comme soudeur tuyauteur sur des chantiers, est le « General Manager Founder Orinox » comme écrit sur sa carte de visite. « J’ai quand même un niveau bac, réplique-t-il. Qui dit autodidacte, dit curiosité, créativité et soif d’apprendre autrement. J’ai toujours eu ça en moi, ça doit venir de mon père. »
« Orinox, ce n’est pas que Maxime »
Ce garçon affable a grandi en Touraine et est à Châteaubriant depuis quinze ans. Maxime Fourreau multiplie les anglicismes et, secret industriel oblige, maîtrise ce qu’il dévoile de son joujou devenu une machine inarrêtable au potentiel infini. « Max » pense qu’on peut « tout faire quand on est passionné ». Il est à la tête d’un bureau d’études spécialisé dans les installations industrielles. Une société d’ingénierie dont le boss a forcément du génie en lui ? « Orinox, ce n’est pas que Maxime. Je prends des risques, j’ai mis en place ma propre méthode d’apprentissage et suis aussi un formateur. On ne peut pas avoir 65 collaborateurs si on ne leur a pas transmis des choses. On n’embauche pas si on n’a pas derrière soi tout un process de formation. »
« Dépasser le logiciel »
Il est un « geek », un vrai, qui a « énormément fouillé sur Internet, vulgarisé et mis en pratique des tests pour arriver à pousser un logiciel dans ses retranchements afin de le connaître, de le maîtriser, voire de le dépasser ». Et dire qu’il n’a que 34 ans, à peine plus que la moyenne d’âge de ses salariés (30 ans). Il avait six collaborateurs en 2009. Le 1er septembre 2015, ils sont soixante-quatre chez Orinox, une boîte qui marche très bien en France et qui veut étendre sa toile. « Si on projette notre potentiel dans le monde entier, on a un terrain de jeux énorme ».
« J’adore le changement »
Maxime Fourreau dit se remettre en cause « constamment » et « adorer le changement ». « Pour entreprendre, dit-il, il faut être éclairé » c’est-à-dire « conscient que la technologie bouge vite. En restant innovant et en conservant une âme d’enfant, derrière les portes, il y a des ingénieries à développer et des clients qui nous attendent. "
Références
Article par Jérôme BEZANNIER, Ouest France